Etonnant Dominique D'Onofrio
D'Ono est une sorte de Guy Roux. La scène se déroule lundi à l'entraînement. Soudain, D'Ono quitte le terrain comme une fusée. Les yeux rivés sur un objectif bien précis. Il traverse le grand parking au pas de course. Toujours à vive allure, il sort du stade et poursuit son jogging dans la rue. Enfin, il revient, un ballon sous le bras.
"Faut rien gâcher. Je n'ai que celui-là, il ne fallait pas le perdre."
Cette balle est effectivement différente des autres utilisées quotidienement. Elle présente des étoiles. Celles de la ligue des Champions. Heureux présage?
"N'allons pas trop vite en besogne ! Anderlecht joue à la maison en utilisant cette marque de ballon. Dés lors, afin de nous familiariser avec sa texture et son comportement, nous nous entraînerons toute la semaine en l'utilisant."
Cette semaine on va pouvoir franchement parler du sporting et se focaliser sur ce rendez-vous attendu depuis si longtemps.
"Maintenant, je peux l'avouer, je redoutais le match contre Mons. J'ignore pourquoi, mais j'éprouvais de terrible appréhensions. Je suis content qu'il soit passé."
"Compte tenu des succès obtenus par Genk et Charleroi, que je ne néglige absolument pas, nous savons à quoi nous en tenir de ce coté. Et je trouve ça assez fou, en regard du deuxième tour que nous accomplissons. Au pied de la lettre, nous ne sommes sûr de rien."
Mathématiquement, les Carolos et les Limbourgeois sont en droit de caresser le doux rêve d'accéder à la troisième place.
Par ailleurs, la deuxième place redevient une cible crédible pour le Standard. De quoi enflammer davantage encore le contexte entourant le face-à-face de légende.
"Même si nous nous occupons que de nos affaires, je ne peux ignorer qu'Anderlecht se déplacera encore à Bruges. Toutefois, au risque de surprendre, à mes yeux, le vrai tournant du championnat, c'était dimanche contre Mons. Sans quoi psychologiquement, nous aurions accusé le coup. Ici, j'ai l'impression que c'est en face que l'on se pose des questions."
D'ores et déjà, il est possible d'annoncer que les Rouches ne modifieront en rien leur manière de procéder. Ils évolueront au Parc Astrid comme il le font depuis des mois. Aucune précaution particulière ne sera prise.
"Pourquoi changer? Notre animation fonctionne parfaitement. Même à Bruges, elle a démontré son efficacité."
Là-dessus, histoire de bien enclencher le compte à rebours, D'Ono a demandé à Milou Delsaer, l'ami de toujours, de déboucher une bouteille de champagne! 52 ans. "dont six passés au Standard", ça se fête.
Même si aujourd'hui, les choses très sérieuses reprennent leurs droits.
source : fanatik