Le portier rouche,élu par ses pairs meilleur gardien de Belgique en 2005, n'est pas reconnu dans son pays
SCLESSIN Vedran Runje n'a pas pu retirer son prix, mercredi soir, à Ostende. Le gardien du Standard... et du Onze d'Or n'a pas pu assister à la cérémonie.
«J'ai eu un empêchement d'ordre familial», explique celui qui a été élu meilleur gardien de Belgique en 2005. «Cette distinction m'a vraiment fait plaisir. Cela donne envie de continuer sur le même rythme. Car le plus important, c'est le titre. Un prix individuel, ça s'oublie vite, pas le titre...»
Vedran Runje est d'autant plus touché par cette récompense qu'elle lui a été attribuée par ses pairs.
«Cela veut dire que mes adversaires ont su reconnaître mes qualités, c'est le plus grand honneur qui soit», poursuit celui qui n'a fini que 27e au classement du Soulier d'Or, comme quatrième gardien, derrière Butina, Proto et Laquait. «Je ne suis pas déçu. Cela veut juste dire que les personnes qui ont voté ne voient pas les choses de la même manière que les footballeurs. Et pour moi, c'est l'avis de mes pairs qui prime: on veut battre l'adversaire chaque semaine mais on se respecte et on sait reconnaître les qualités des autres joueurs...»
Le gardien n'a pas reçu un coup de fil de Croatie, ni de la Fédération ni de la presse, pour le féliciter.
«Cela n'a pas eu d'impact en Croatie: pour un autre joueur, on en au- rait parlé mais pas quand il s'agit de moi», lâche celui qui, à bientôt 30 ans, est toujours oublié par le sélectionneur de l'équipe nationale cro- ate. «Ce n'est pas la première fois que je vis cela mais, très franchement, cela ne me préoccupe plus. Je ne me bats pas contre le vent...»
D. D.M.
© Les Sports 2006