Coupe de Belgique. Le médian français ne néglige pas pour autant la Coupe et espère bien entamer la compétition demain contre l'Olympic Charleroi
SCLESSIN Titularisé pour la deuxième fois de la saison contre Westerlo, Christian Negouai devrait remettre le couvert, vendredi soir à l'occasion des 16es de finale de la Coupe contre l'Olympic.
«J'ai joué une fois contre les Dogues, en amical du temps où j'évoluais au Sporting Charleroi», se souvient le médian défensif du Standard, qui s'est bloqué le haut du dos hier matin à l'entraînement mais qui est déjà rétabli après une visite chez l'ostéopathe. «Quand je jouais à Namur, on suivait les résultats de l'Olympic, comme ceux des autres équipes de D 3. Mais je ne connais pas du tout l'équipe actuelle. En tant qu'ancien joueur de Charleroi, cela me fait plaisir d'affronter une équipe carolo.»
De retour en Belgique après une expérience enrichissante à Manchester City, le géant Standardman s'est réinstallé à Namur.
«C'est là que j'ai mon cercle d'amis et j'aime rester proche d'eux», justifie le joueur de 27 ans. «Mais cela ne m'empêche évidemment pas d'être focalisé à 100% sur ma saison au Standard. Je suis content ici. Je m'entraîne bien, je prends petit à petit du temps de jeu, cela va de mieux en mieux et je retrouve la confiance. C'est nécessaire après ce que j'ai vécu la saison passée: je n'ai pas beaucoup joué à cause de graves blessures. Ici, je retrouve mes sensations.»
«Aborder ce match de Coupe comme une rencontre de championnat»
Christian Negouai espère donc enchaîner avec le match de demain soir. Et il se méfie de ce match de Coupe de Belgique.
«C'est évident: l'Olympic sera motivé à 200% à l'idée d'affronter le Standard qui, en plus, est actuellement leader de la D 1», poursuit-il. «Les Carolos savent qu'ils n'ont rien à perdre et qu'ils peuvent créer la surprise. En Coupe, tous les critères tombent et tout est possible sur une rencontre. Pour nous, c'est un match piège: nous devrons être attentifs et concentrés à 100%. Moi, j'espère pouvoir démontrer que je peux apporter quelque chose à l'équipe.»
Une équipe qui, aux yeux du joueur français, semble être un groupe d'amis: «On se parle, on rigole... L'ambiance est très sympa. Bien sûr il y a de fortes personnalités. C'est utile dans un groupe. Moi aussi, je sais donner de la voix. Et je peux mettre mon expérience au service du groupe. Notamment pour aider et encadrer les jeunes. Je parle beaucoup avec Mémé Tchite, Mohamed Sarr, Devy Scattone... Je suis venu ici pour gagner le titre. Et, dès mon arrivée en juillet, j'ai senti une très grosse envie au sein du groupe.»
Mais, comme tout le monde, il sait que le Standard ne doit pas se mettre à planer parce qu'il est actuellement en tête du championnat.
«On doit prendre match après match. Il n'y a pas d'euphorie dans le vestiaire: on sait qu'on est premier mais il va falloir se maintenir en haut de la hiérarchie. On sait pertinemment bien que le plus difficile reste à venir. Personne ne peut commencer à rêver car on n'a encore rien gagné!»
Ni le championnat, ni la Coupe de Belgique. Et pour ne pas que les Rouches perdent déjà une partie de leurs illusions, il faudra déjà qu'ils négocient bien le rendez-vous de demain soir en éliminant les Dogues.
«Il faut aborder ce match de Coupe comme un match de championnat!»
David De Myttenaere
© Les Sports 2005