12/02/2006 - SK Beveren v Standard 0:2

Le Standard a signé, hier soir au Freethiel, son premier succès officiel en 2006. C'était essentiel. Rien, pourtant, n'a été facile jusqu'au but de Milan Rapaic.

Dominique D'Onofrio avait opéré trois changements par rapport à sa dernière séléction : Deflandre revenait de suspension, Tchité retrouvait ses galons de titulaire, et De Camargo étrennait son tout nouveau maillot.

Dès la troisième minute, Gervinho, d'une seile feinte, avait déstabilisé tout la ligne médiane des Rouches, mais Badjan loupa son centre alors que son équipe était en position de 4 contre 2. En face, le Standard ne parvenait pas à élaborer un beau mouvement, pariant davantage sur une erreur de la défense locale. Tour à tour, Tchité et De Camargo purent ainsi tenter une reprise, qui fila chaque fois à côté de l'objectif.

Au fil des minutes, en début du deuxième mi-temps, l'entre-jeu liégeois parvint à trouver sa position et les échanges s'équilibrèrent. A la 58ième minute Dembele distillait un ballon tranchant pour Karel Geraerts qui, au moment de se présenter devant le gardien local Verhulst, était fauché par Fontenette. Sans trembler, Milan Rapaic se chargea de convertir le pénalty fort logiquement accordé (0:1). C'était le 4ième but de Milan contre Beveren.
L'hégémonie fut, à partir de ce moment là, sans partage. A un quart d'heure du terme, il manqua quelques centimètres à De Camargo pour repiquer assez un coup franc de Rapaic. Quelques instants plus tard, c'est Sérgio Conceição qui heurta la transversale après s'être joliment ouvert l'axe du jeu. Le but libérateur était dans l'air : Marius Niculae, monté au jeu, s'en chargea d'une frappe que Verhulst ne put qu'éffleurer (0:2).

"On a mal entamé cette rencontre.", explique D'Onofrio. "On a permis à Beveren de reprendre confiance. Il n'y avait pas beaucoup de plaisir dans l'équipe. Heureusement, c'était 0:0 à la mi-temps, même si Beveren ne s'était pas créé beaucoup d'occasions. CE fut nettement meilleur après la pause. On a vu une meilleure organisation, davantage d'engagement. Quant à Igor, il a pas mal fait jouer les autres et a eu 2 ou 3 possibilités. Mais nous savons qu'il peut mieux, et lui aussi."

"Michel Preud'homme nous a reprochés, au repos, de ne pas afficher suffisamment d'envie.", explique Philippe Léonard. "Ce n'était pas cela. La vérité, c'est que nous avons éprouvé les pires difficultés, en première période, à retrouver le rythme. Cela fait quinze jours que nous n'avions plus disputé de match officiel, et cela s'est ressenti. Mais il y a également un autre élément qui a joué. Jusqu'à ce que nous prenions l'avance, on jouait avec cinq joueurs devant et cinq joueurs derrière. Il est difficile, dans ces conditions, de former un bloc compact. Chacun doit faire sa part de travail défensif, faire les efforts nécessaires pour revenir."

Un constat que Karel Geraerts ne peut que confirmer. "omme à Saint-Trond, le Standard n'a pas encaissé le moindre but. ette solidité défensive, c'est ce qui avait fait notre force lors du deuxième tour de la saison dernière. Tout n'est pourtant pas encore parfait. A la mi-temps, Dominique D'Onofrio a insisté pour qu'on resserre le jeu. C'est ce qu'il fallait faire. En continuant de la sorte, Sira et moi-même allions mourir sur le terrain, tant Beveren était sans cesse en supériorité numérique dans l'axe."

"Beveren est en Belgique l'équipe la plus difficile à maîtriser, avec ses petits gabarits vifs et rapides.", avoue Milan Rapaic. "C'est une victoire capitale que nous avons signée. Elle doit nous permettre d'aborder nos prochains rendez-vous avec une belle dose de confiance."