Mathieu Assou-Ekotto a démontré des vertus insoupçonnées au Standard
Régulièrement mis en balance depuis le début de la saison, Mathieu Assou-Ekotto n'a jamais rendu les armes. Que du contraire même. Tant face à Bruges qu'au GBA dimanche dernier, le médian français a prouvé qu'il était taillé sur mesure pour remplir la mission de récupérateur qui lui était dévolue.
«Au début de la saison, j'avais déclaré que je comptais bien jouer, avoue-t-il. J'ai donc tout mis en oeuvre pour qu'il en soit ainsi. Mais la décision finale ne m'appartient pas et il faut se plier aux choix même s'ils ne vont pas dans mon sens. Il faut savoir faire preuve de patience. Ce ne sont pas des situations faciles à vivre mais que je les ai déjà vécues et elles pourraient, à nouveau, se reproduire. Dans ces moments-là, il faut relativiser et se dire qu'il y a des choses beaucoup plus importantes dans la vie.»
Dimanche soir, le récupérateur du Standard ne s'est pas posé la moindre question et a mis tout son coeur dans chacune de ses interventions. A tel point même qu'il en fut sanctionné d'un avertissement.
«S'il y a un point sur lequel je dois encore travailler, c'est celui-là, remarque-t-il. Je dois apprendre à mettre plus souvent le pied. Au GBA, j'avais d'autant moins le choix que nous étions obligés de nous battre encore plus puisque nous étions en infériorité numérique suite à l'exclusion d'Ogushi Onyewu. Certains ont dit que je méritais un second avertissement. Je ne partage pas cette opinion. Avec ma première jambe, je touche d'abord le ballon. Quand la seconde arrive, le ballon n'est forcément plus là. Je sais tacler mais ce n'est pas encore tout à fait naturel. Ceci dit, mes intentions ne sont jamais méchantes. Je suis d'ailleurs conscient que c'est un geste que je devrais plus souvent réaliser pour être un joueur plus complet.»
Ceci dit, les Liégeois ont laissé filer, au Kiel, une belle opportunité de se détacher encore un peu plus en tête du classement.
«Nous avons, effectivement, perdu deux points là-bas, poursuit Mathieu Assou-Ekotto. L'équipe anversoise était largement à notre portée. Les matches joués le dimanche ne nous réussissent décidément pas. C'était déjà le cas la saison dernière et, cette saison, nous nous sommes aussi inclinés à domicile face à Beveren un dimanche soir. Mais il ne faut pas s'arrêter à cela. La manière avec laquelle nous sommes revenus à égalité nous a permis d'accroître encore un peu plus notre capital confiance. Nous avons livré une bonne prestation à 10. Voilà qui est de bon augure pour la suite de la saison.»
(source : "DHNet - Frédéric de Biolley")