Les souvenirs montois de Cédric Roussel
Vous vous attendez donc à ne pas commencer le derby contre votre ancien club?
Oui. L'équipe tourne très bien depuis la reprise. Nous n'avons pas encore perdu un seul match, le coach fait les bons choix.
Dans quel état d'esprit êtes-vous?
Assez paradoxal. Facile parce que l'équipe réalise d'excellents résultats et les places deviennent très difficiles à prendre. Ce n'est pas comme si on était malhonnête avec moi ou que j'avais des problèmes avec le coach etc...Non, c'est logique de tourner avec les gars qui vous donnent satisfaction de la sorte. Mais il n'en demeure pas moins que c'est difficile à vivre. A 27 ans, on a déjà parcouru un bon bout de chemin dans sa carrière et on souhaite jouer. C'est dans cette optique que je suis venu au Standard. Mais je ne voudrais en aucun cas que l'équipe perde pour qu'on la change et que je reçoive ma chance.
Alors, vous attendez...
Exactement. Et je ne vous cache pas que je me réjouis déjà que le championnat se termine. Tout d'abord parce que je pourrai alors partir enfin en vacances sans me soucier de l'avenir puisque je suis encore sous contrat au Standard. Ensuite, je commencerai une saison par une préparation complète ce qui ne m'est plus arrivé depuis deux ans.
Vous êtes toujours heureux de porter la vareuse de Sclessin?
Bien sûr, plus que jamais. L'ambiance est formidable ici. Même si on se sent un peu à l'écart lorsqu'on ne participe pas entièrement à un match, à une victoire, je profite de tous les instants pour apprendre. Du banc, j'étudie le jeu de Bangoura, les centres de Rapaic, les mouvements de Conceiçao. Tout cela afin de ne pas tomber comme un cheveux dans la soupe quand je monte sur le terrain, ne fut-ce que pour 5 minutes.
Aussi heureux que vous l'avez été à Mons?
C'est différent. Mais je l'avoue, je suis nostalgique de cette fabuleuse saison passée là-bas. Que du bonheur! Je ne sais pas si je vivrai encore pareille sensations. Nous n'avions pas de pression, nous avions un coach génial en la personne de Marc Grosjean, un dirigeant dévoué avec Mr Leone et surtout, nous formions une bande d'amis. Avec Joly, La Placa, Ciobotariu et tous les autres, nous avons vécu des moments exceptionnels. Mon seul regret: J'avais imaginé un autre départ.
C'est-à-dire?
Jean-Claude Verbist m'avait fait passé pour un gars intéressé uniquement par l'argent. Wolverhamton, qui m'avait loué, voulait récupérer 3 millions d'euros. Impossible pour Mons. Moi, j'avais déjà signé un nouveau précontrat, preuve que je voulais poursuivre. Mais je n'étais pas responsable des sommes demandées par les Anglais. Il a essayé de me mettre cela sur le dos. Mais aujourd'hui, que fait ce monsieur?
Les Montois ne retiendront pas cela de votre passage.
Je le sais déjà. Chaque fois que je m'y rends, l'accueil est toujours aussi chaleureux. Et beaucoup me disent qu'ils regrettent mon époque. Car depuis, certes, le club s'est professionnalisé. Mais les résultats n'ont pas vraiement suivi...J'espère néanmoins qu'ils resteront en D1 la saison prochaine.
source : fanatik