Au Signal de Botrange, plusieurs Rouches se sont demandé où (et sur quoi) ils avaient mis les pieds... dans la bonne humeur!
SCLESSIN Après avoir maudit la neige, qui les a privés du match au sommet samedi contre Anderlecht, les joueurs du Standard en ont profité, hier, en allant faire du ski de fond au Signal de Botrange. Enfin, pas tous. Si Serhiy Kovalenko s'en est donné à coeur joie, d'autres, comme Tchite, Moreira ou Sarr notamment, ont sué sang et eau pour effectuer le parcours de quelque 9 kilomètres. Quelques bleus par-ci, par-là dus aux nombreuses chutes en témoigneront très certainement aujourd'hui encore... Récit d'une journée pas comme les autres.
Ils s'étaient donné rendez-vous à 9 h et ont pris la route de l'Ardenne trois quarts d'heure plus tard pour arriver au Signal de Botrange. Là, les joueurs ont commencé par le plus facile: la location du matériel et le briefing du moniteur qui a expliqué la technique de base aux débutants. Inutile aux yeux de Serhiy Kovalenko qui est parti comme une flèche.
Kovalenko: «Un seul m'a dépassé... à moto!»
«Les mouvements sont similaires à ceux qu'il faut effectuer lorsqu'on fait du patinage de vitesse, explique l'attaquant ukrainien. Et j'étais déjà sur des patins à l'âge de deux ans! C'est vrai que cela faisait cinq, six ans que je n'en avais plus fait mais cela revient facilement, à l'instinct...»
Kova est, forcément, arrivé en tête de la course, devant Deflandre, Beda et... Rapaic, notamment: «J'avais cinq minutes d'avance alors que je me suis trompé deux fois de chemin. Il n'y en a qu'un qui m'a dépassé mais il était... à moto (sourire)! Si cela a soudé l'équipe? Je ne sais pas, j'étais tout seul loin devant (rires). Mais en tout cas, c'est plus difficile qu'un entraînement: on travaille tout le corps. On s'entraîne et on fait de la musculation en même temps... On devrait faire ça plus souvent.»
Tout le monde n'est pas du mê- me avis... «Tout seul, jamais!» réagit Mohammed Sarr, qui est arrivé parmi les derniers avec Onyewu, Tchite et Onwuachi. «Si on en refait en équipe, je serai bien obligé. C'était la première fois que je montais sur des skis. Après deux kilomètres, j'étais trempé. Et pas seulement d'être tombé toutes les deux secondes... C'était très fatigant, plus qu'un entraînement. Mais on s'est bien amusé. C'est une bonne chose de passer une journée ensemble, dans un autre cadre.»
Moreira: «Rentré à pied»
Almami Moreira n'est pas près d'en refaire non plus: «Je n'avais jamais skié. Quand le moniteur nous a briefés, cela avait l'air facile mais c'était très difficile et extrêmement fatigant. Je tombais tout le temps et mes coéquipiers étaient obligés de me relever. Enfin, je ne suis pas celui qui est tombé le plus souvent», lance, tout sourire, le médian portugais en regardant passer Sergio Conceição... «Quand je demandais combien de kilomètres on avait fait, on me répondait... 100 mètres! Il y avait des descentes et des montées... Finalement, on est rentré à pied avec les skis sur les épaules. Je me suis bien amusé mais je ne le referai plus.»
Dominique D'Onofrio:
«J'ai servi de voiture-balai»
Une fois tout le monde arrivé, la délégation a mangé ensemble dans le centre de Robertville avant de reprendre la route de Sclessin...
«Je n'avais pas encore organisé ce genre d'activité: c'était l'occasion de le faire», explique Dominique D'Onofrio, qui tirait un bilan positif de cette première. «Je voulais changer d'environnement: évoluer ailleurs qu'au stade ou sur les terrains d'entraînement. Les joueurs se sont bien dépensés: ils ont parcouru entre 7 et 9 kilomètres. Enfin, certains se sont peut-être contentés de 5... Ils étaient trempés. On verra l'état des jambes demain...»
Le coach liégeois, lui, s'est contenté de parcourir deux kilomètres: «Je me fais vieux, sourit-il. J'ai servi de voiture-balai...»
David De Myttenaere
© Les Sports 2005