Standard - Roulers 0-0. Coup d'arrêt liégeois, frustration flandrienne
SCLESSIN Privés de Mémé Tchite, leur artificier de service, les Liégeois sont demeurés muets devant Jurgen Sierens. Pour la première fois de la saison à domicile. «Dans le jeu, dans la possession de balle et sur les flancs, on a presté un match correct. Par contre, nous avons cruellement manqué de présence devant le but adverse», résumait Eric Deflandre.
La faute à un seul attaquant spécifique aligné (Niculae) ? «Roulers a verrouillé et il est difficile de se ménager des espaces, souligne Serhiy Kovalenko. Mais on doit pourtant être en mesure de créer des brèches. Mon opinion est qu'un seul attaquant pour ce genre de match, c'est trop peu.»
Manque de percussion, de profondeur, pas l'étincelle destinée à illuminer le stade... autant d'ingrédients suscitant quelques interrogations pour la suite du copieux menu de décembre. «Le 4 sur 12 ne me tracasse pas outre mesure, affirme Eric Deflandre. Roulers a pensé qu'il avait sa chance, et il a eu raison! Dans notre chef, nous avons juste péché en zone de finition. La deuxième ligne n'a, à cet effet, pas assez apporté de solutions.»
Mathieu Beda, heureux de ne pas avoir écopé de son troisième bristol jaune pour une semelle qui avait atterri sur un genou adverse, efface lui aussi un quelconque essoufflement. «Nous ne sommes pas émoussés. L'important, à l'approche d'un program- me rythmé par une cadence effrénée, tient à une bonne récupération. Ces deux unités perdues sont contrariantes, cela fait toujours ch... Mais ce n'est absolument pas une catastrophe. On n'a plus la même baraka? On la provoque certainement un peu moins qu'avant aussi!»
Wamberto avouait pour sa part que ce zéro au marquoir soulevait des questions. «Ne pas marquer à la maison contre un montant, qui mérite certes le respect, m'inquiète un peu. Mais nous devons juste nous concentrer sur les prochaines échéances.»
La déception liégeoise se muait en frustration pour Eloi. «Ce résultat, acquis sur base d'un dispositif tactique aménagé, a de quoi se montrer rassurant. Néanmoins, vu la physionomie des débats, je ressens clairement une frustration.»
Désormais, pour accueillir le rival anderlechtois dans la peau de (co)leader, les Rouches n'auront pas droit à l'erreur chez les troupes de Georges Leekens. «Le duel à Gand devient, en effet, un peu plus important encore», concluait Eric Deflandre.
Emmanuel Thyssen
© Les Sports 2005