Le défenseur rouche se sent «reposé et plus fort» pour accueillir Anderlecht
SCLESSIN Il est l'invité surprise du sommet. Oguchi Onyewu ne devait pas jouer contre Anderlecht. Ni le 26 novembre -il était suspendu comme Tchite et Negouai- ni ce mercredi, puisque le défenseur américain devait alors purger son quatrième et dernier match de suspension. Au terme d'un énième recours, cette fois devant le CBAS, pour ramener sa punition à trois journées pour un chevauchement de dates, l'arrière central a finalement obtenu gain de cause: il peut jouer le choc.
«Je suis heureux de pouvoir rejouer, commente Oguchi Onyewu. Il se fait que ce retour tombe contre Anderlecht mais j'aurais été tout aussi content de rejouer contre le Lierse. J'ai faim de matches, depuis un mois. Surtout vu les résultats.»
«Une période difficile avec toutes ces procédures»
Privé de rencontres avec l'équipe première depuis la victoire contre Westerlo, Gucci a profité de sa mise à l'écart pour progresser sur le plan individuel: «Cela a été une période difficile. Avec toutes ces procédures administratives. Je me suis encore plus entraîné que d'habitude. J'ai joué un seul match en réserves (NdlR: à Roulers) qui s'est changé en séance de fitness intensif puisqu'on a terminé à 9... Je me sens reposé et plus fort qu'avant ma suspension. Mais on verra le résultat mercredi.»
Lors d'un sommet que, désormais, le Standard doit gagner.
«On est obligé de gagner chaque semaine, que ce soit contre Anderlecht ou une autre équipe, nuance Oguchi Onyewu. Le Sporting est une bonne équipe mais ce n'est pas la seule. C'est l'occasion rêvée pour reprendre confiance? Je sens que le groupe est toujours confiant. On a besoin des trois points. On est capable de gagner. On peut être très bon mais aussi très mauvais...»
Comme en deuxième mi-temps contre La Gantoise, par exemple. Ou comme au Brussels. Le 4 sur 15 l'atteste, d'ailleurs.
«Je ne pense pas qu'on soit dans le creux mais je ne sais pas pourquoi les trois derniers matches n'ont pas été à la hauteur des espérances. Vu notre noyau, on peut attendre mieux du Standard? Regardez à Madrid... Je ne dis pas qu'on est le Real mais ce n'est pas toujours l'équipe la plus talentueuse qui gagne. Je n'ai pas vu le déplacement au Brussels mais on m'a dit qu'il y avait eu des problèmes d'organisation, qu'on manquait d'envie. Contre Roulers, on a joué contre une équipe repliée devant son but qui n'a eu d'occasions qu'après l'exclusion de Philippe Léonard. Dimanche, je n'ai pas vu le match à Gand mais on m'a dit que c'était très bien en première mi-temps mais qu'on s'est écroulé après l'égalisation. Il faut se reprendre dès demain, contre Anderlecht, pour terminer le premier tour en prenant les trois points. Si on joue com- me contre Bruges, il n'y a aucun problème.»
Au lieu d'être leader avec deux points d'avance, le Standard aborde ce match en tant que deuxième à trois longueurs du Sporting. Avec, donc, une pression accrue sur les épaules. Et on a vu ce que cela a donné quand les Rouches ont joué sous pression...
Dernier match à domicile... celui des adieux?
«Ce n'est pas une question de pression mais de concentration», estime le joueur qui, avec deux cartons jaunes, sera suspendu au Lierse en cas d'avertissement. «Si on joue à notre meilleur niveau, il n'y a pas de problème. Plus de pression sur moi vu tout ce que le club a fait pour que je joue? Non, moi je reste cool. C'est un match spécial mais pas parce qu'Anderlecht me voulait: parce que c'est mon retour à la compétition, parce qu'on est à trois points et parce que c'est le dernier match de l'année à domicile.»
Et, qui sait? peut-être le match d'adieu d'Oguchi Onyewu devant ses supporters en cas de départ surprise au mercato d'hiver... S'il reste, il aura l'occasion de progresser aux côtés d'un joueur expérimenté