Le premier choc de la saison... (21/09/2005)
Ce soir (en direct sur DHNet): Standard-Club Bruges. Karel Geraerts aurait pu revenir dans son ancien club par la grande porte mais il a préféré rester...
SCLESSIN Ne dit-on pas que les regrets sont éternels? Les dirigeants brugeois sont mieux placés que quiconque pour en parler. Comme Gilles De Bilde à Anderlecht, Karel Geraerts aurait pu revenir dans son ancien club après y avoir été éconduit. Conscients de l'énorme marge de progression de leur ancien joueur, les responsables du Club Brugeois manifestèrent, en effet, leur intérêt vis-à-vis du médian blond du Standard. «Il s'agissait d'un contact informel auprès de mon manager peu après la reprise, confirme Karel Geraerts. Je dois bien avouer que cela m'a procuré un certain plaisir de savoir que mon ancien club pensait à moi et suivait mon éclosion au Standard. Mais ces touches ne se sont pas concrétisées. Mais, par fierté, les Brugeois renoncèrent à me transférer après m'avoir vendu pour 125.000€ au Standard.»
«Sollied ne m'a jamais parlé»
Karel Geraerts sera donc animé d'un état d'esprit très particulier au moment de fouler la pelouse face à ses anciens partenaires. «J'ai évolué six ans chez les Blauw en Zwart, confirme-t-il. J'ai milité durant deux saisons au poste de médian défensif. Mon ancien club ne me voyait pas comme un second médian offensif. J'aurais peut-être pu m'y affirmer. Mais les Brugeois ne le voyaient pas de cet oeil-là et préféraient me confiner dans un rôle plus défensif. Les responsables brugeois songeaient à moi pour succéder à Timmy Simons et m'exhortaient à rester au Club. Je pense, effectivement, que j'aurais pu rendre service à mon ancien club car il se cherche encore au milieu. Mais à l'époque, j'y trouvais le temps trop long. J'y aurais peut-être eu ma chance si j'y étais resté un an de plus. Mais je n'ai jamais eu à regretter mon choix. J'ai signé une excellente saison au Standard et je suis devenu international. En ou- tre, j'ai toujours pu compter sur la confiance de Michel Preud' homme et de Dominique D'Ono- frio. Ils ont toujours cru en moi. A Bruges, ce n'était pas le cas puisque je n'y jamais reçu ma chance. Même s'il ne m'a pas critiqué, Trond Sollied ne m'a jamais adressé la parole. Marc Degryse était la seule person- ne à qui je pouvais parler. Mais il me répondait toujours la même chose lorsqu'il m'affirmait que ce n'était pas lui qui composait l'équipe.»
Mais malgré tout, le médian limbourgeois du Standard conserve d'excellents souvenirs de ses six années brugeoises: «Plusieurs de mes amis y évoluent à l'heure actuelle. Et même en équipe nationale, je retrouve mes anciens équipiers Hans Cornelis, Birger Maertens et Timmy Simons avec beaucoup de plaisir. Je forme d'ailleurs, avec ce dernier, une redoutable paire lors de nos parties de cartes... endiablées!»
Même les Brugeois n'avaient jamais imaginé qu'une telle association pouvait être complémentaire.
Sur le terrain comme en dehors...
"Ca se jouera sur les détails"
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Eric Deflandre retrouve toujours le Club Bruges avec plaisir
SCLESSIN «Je n'oublie pas le FC Liégeois et Ekeren, parce que chaque club et chaque entraîneur que j'ai fréquenté m'ont apporté des choses, mais c'est à Bruges que ma carrière a réellement démarré et que je suis devenu international...» Aucun doute que les quatre saisons passées sous la vareuse brugeoise conservent une place de choix dans le coeur d'Eric Deflandre, qui a aussi trouvé dans la Venise du Nord son... épou- se! Comme partout où il est passé, le Liégeois n'a d'ailleurs laissé au Jan Breydelstadion que des bons souvenirs et des amis.
Et si affronter le Club est donc toujours spécial pour Eric, le match de ce mercredi possède une autre dimension encore: c'est en leader que le Standard accueille le champion en titre!
«C'est notre premier match contre un concurrent direct après avoir affronté six équipes de milieu ou de fond de tableau, et il est évident qu'il va constituer pour nous un premier bon test, confirme l'arrière droit. On saura un peu mieux après cette rencontre où nous en sommes. On est en tout cas beaucoup mieux que l'année dernière au moment d'affronter le même adversaire. Nous avons très bien commencé notre championnat tandis que Bruges semble encore se chercher un peu. Comme toute grande équipe, cela ne l'empêche pas de... prendre des points puisqu'ils sont seulement un point derrière nous, mais il est évident que Bruges fera plus mal encore quand l'équipe tournera vraiment. Je ne dirais pas que le Standard est favori de cette rencontre mais ce qui est certain, c'est qu'actuellement, nous ne leur sommes pas inférieurs. Comme souvent avec les rencontres au sommet, cela va sans doute se jouer sur des détails.»
En tout cas, les conditions semblent actuellement idéales à Sclessin où, selon Eric, règne une grande sérénité: «Il était primordial de prendre les trois points au Cercle après notre défaite face à Beveren. Mais notre excellente réaction samedi après le premier couac est de bon augure: cela prouve que ce groupe possède une bonne mentalité. Notre début de championnat est réussi, il y a beaucoup de qualité dans le groupe qui a conservé son ossature, bref, tout va bien! Nous voulons à tout prix gagner ce mercredi, et on va tout faire pour!»
Cela passera indubitablement par... du réalisme offensif face à une équipe qui n'a encore encaissé que trois buts...
«Il faudra, en effet, mettre plus facilement nos occasions au fond que contre Beveren, parce qu'on ne s'en créera certainement pas autant que ce soir-là! On sait que Bruges, c'est avant tout un bloc très compact et solidaire, sans grandes stars mais avec des joueurs qui travaillent dans l'ombre les uns pour les autres. Nous avons les moyens de battre cette équipe mais il faudra être parfaitement disciplinés. Je le répète, c'est maintenant qu'on va voir ce que le Standard a dans les tripes!»
Le rendez-vous est pris!
Frédéric de Biolley
© Les Sports 2005
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