La pelouse de Sclessin est gelée en profondeur et cela ne devrait pas s'arranger d'ici demain
SCLESSIN Dominique D'Ono- frio a donné l'entraînement à huis clos sur le terrain principal, hier matin. Après deux jours passés sur le terrain synthétique de Seraing, le coach liégeois voulait que ses joueurs retrouvent leurs marques sur un terrain plus difficile, comme cela sera le cas en match officiel dimanche... si la rencontre a bien lieu! Hier midi, le terrain était impraticable: la pelouse de Sclessin était gelée en profondeur (40cm) et donc dure comme du béton. En plus de cela, il restait de la neige malgré le déblaiement.
«Le terrain est très difficile mais la décision de remettre le match ou non reste du ressort de l'arbitre», commente Dominique D'Onofrio. «Nous vivons heure par heure dans ces moments-là. Nous verrons ce samedi s'il y a lieu de faire venir un délégué de la CCA pour avancer la décision d'une remise éventuelle. Si personne ne se présente, cela se décidera avant le coup d'envoi, dimanche.»
Avec les ennuis que cela comporte au niveau de l'organisation (repas pour les business seats, police, stewards, etc.) et pour les supporters (déplacement, tickets, etc.). Inutile de préciser que le plus tôt sera le mieux, pour éviter des frais et des soucis inutiles. «Si je pense que c'est jouable? L'était-ce à Saint-Trond?», rétorque l'entraîneur, dubitatif. «Je ne me prononce pas. Mais cela me paraît difficile. C'est dangereux pour les joueurs en cas de chutes. Et comme il n'y a pas moyen de prendre ses appuis... J'ai regardé à l'entraînement: des joueurs comme Conceição, Rapaic, Moreira ou Wamberto étaient incapables de dribbler tant le ballon était insaisissable. Si on joue, il faudra faire voyager le cuir et jouer juste.»
Guy Namurois a essayé de donner des repères aux joueurs, au cas où la rencontre aurait lieu, mais cela n'a rassuré personne: «Les joueurs devaient slalomer entre des cônes mais, à force de passer au même endroit, une plaque de verglas s'est formée. Une vraie patinoire», note le préparateur physique.
D'après les jardiniers qui s'occupent d'entretenir le terrain, il y a peu de chance que l'état de la pelouse s'améliore d'ici demain soir.
«Même si l'on gagne quelques degrés, le terrain restera gelé, dit-on. Nous l'avons réchauffé durant la semaine, sur les parties les plus dures, et nous l'avons sablé. Mais cela restera difficilement praticable... Et si, avec le redoux, il devait se mettre à pleuvoir, ce serait pire encore: l'eau ne pourrait pas s'infiltrer et resterait en surface. En deux matches, la pelouse serait complètement foutue...»
D. D.M.
© Les Sports 2006