L'avenir de Jonathan Walasiak est-il toujours dans la Cité ardente?
La saison de Jonathan Walasiak aura été perturbée par de nombreux facteurs. Ses blessures à répétition et l'arrivée de Sergio Conceição à son poste ont quelque peu freiné sa progression.
Jonathan Walasiak a, en effet, éprouvé des difficultés à confirmer l'excellente saison qui l'avait mené aux portes de l'équipe nationale voici deux ans déjà.
«Ma saison fut effectivement assez moyenne, reconnaît-il humblement. J'ai, bien évidemment, ma part de responsabilité mais j'ai aussi subi de nombreux contretemps. En outre, j'ai régulièrement été tenu pour responsable de nos mauvaises performances et j'en ai parfois payé le prix fort. Heureusement, je sais que je bénéficie du soutien du club et de la direction...»
Car Jonathan Walasiak est un garçon qui déborde d'enthousiasme sur une pelouse. Et le médian montois espère bien pouvoir le mettre à profit du Standard malgré les récentes rumeurs qui font état d'un éventuel prêt au FC Brussels...
«Sincèrement, je ne suis au courant de rien, avance-t-il. Ma priorité est de jouer au Standard. Mon départ est hors de question. Mon agent m'a confirmé que le club souhaitait me conserver et que si une offre lui arrivait, elle serait étudiée dans l'intérêt de toutes les parties concernées.»
La prolongation du contrat de Sergio Conceição serait-elle de nature à pousser le Montois vers la sortie de Sclessin? Le principal intéressé ne le pense pas.
«C'est une excellente chose pour le club, affirme-t-il. Sergio a démontré qu'il était un joueur très important dans l'équipe. Ce sera à moi de prouver que j'ai ma place dans l'équipe. De toute manière, j'ai déjà réalisé de très bonnes prestations aux côtés de notre Portugais. Je ne me tracasse pas de cela. Et puis, avec la nomination du nouvel entraîneur, tous les compteurs sont remis à zéro.»
Les joueurs du Standard pourraient être quelque peu dépaysés lorsqu'ils recommenceront la préparation avec un nouvel entraîneur à la tête de l'équipe.
«C'est un départ dans l'inconnu, avoue Jonathan Walasiak. Cela risque de changer notre quotidien. Nous étions tous très proches de Dominique D'Onofrio. J'espère que le nouvel entraîneur m'accordera autant confiance que lui. Je n'oublie pas tout ce qu'il a fait pour moi. Il aura énormément compté dans ma carrière sportive et je lui serai toujours reconnaissant du crédit qu'il m'a témoigné. Jamais il ne m'a considéré comme un moins que rien.»
En attendant, Jonathan Walasiak s'apprête à s'envoler vers l'Uruguay pour y rejoindre les deux frères Curbelo qui l'ont invité à y séjourner une dizaine de jours. «Ce sont deux garçons très sympathiques que j'ai appris à connaître et à apprécier grâce à Jorge Vidal, notre manager commun, qui leur a aussi servi d'interprète, ajoute-t-il. Leur départ me fend le coeur mais cela fait partie de la vie de footballeur. De toute manière, je conserverai des contacts avec eux comme j'en ai encore avec Fabian Carini notamment. Je me réjouis de découvrir leur pays. Ces dix jours là-bas vont me faire le plus grand bien. Car je vous avoue que j'ai un peu besoin de me changer les idées après la grosse désillusion que nous avons vécue en fin de saison. Nous avions toutes les cartes entre nos mains. Je persiste à dire que nous avons perdu notre qualification en Coupe d'Europe à Ostende. Car, finalement, il s'agit de l'unique match dans lequel nous avons foiré. Nous l'avons payé cher. Très cher même...»
© Les Sports 2005