Le Standard a encore un rôle à jouer

SCLESSIN Les Liégeois ont bien failli bouleverser quelque peu la hiérarchie du championnat dimanche après midi. Même si la parité au marquoir reflétait parfaitement la physionomie de la rencontre, il s'en est fallu de peu pour que les Liégeois ne parviennent à préserver l'avantage qu'ils possédaient sur les Brugeois lorsque Sergio Conceiço trompa Butina d'un superbe envoi dans la lucarne. «A Bruges, nous avons tenu la distance, avance Dominique D'Onofrio. Nous étions mieux organisés que notre adversaire en première mi-temps et nous nous sommes d'ailleurs ménagé plus d'occasions que lui puisque j'ai relevé quatre occasions franches.»

Même si une éventuelle qualification pour la Ligue des Champions est devenue plus hypothétique encore, les Liégeois restent assis entre deux chaises. «Nous sommes animés par deux sentiments, confirme l'entraîneur liégeois. Dans l'absolu, le résultat obtenu à Bruges n'est pas mauvais. D'un autre côté, ce bon partage nous éloigne de la deuxième place. Mais, personnellement, je n'ai jamais rêvé et j'ai toujours abordé les matches les uns après les autres sans nous fixer d'autres objectifs que la victoire. Nous allons continuer de la sorte. Il y a longtemps que le championnat belge n'avait plus été aussi indécis. Tant pour la lutte pour le maintien qu'en tête du classement. Anderlecht est occupé à résorber son retard. Quant à nous, nous sommes toujours devant Genk alors que lors de la venue des Limbourgeois à Sclessin, ceux-ci possédaient quatre unités de plus que nous. Nous étions donc dans l'obligation de l'emporter car, en cas de défaite, nous aurions accusé un retard de sept points en cas de défaite. Nous en possédons trois d'avance.»

Le calendrier du Standard n'est, évidemment, pas simple puisque les Liégeois seront acteurs, pour une qualification européenne qu'ils espèrent obtenir, arbitres pour le titre de champion, puisqu'ils doivent encore se rendre au Parc Astrid, et arbitres aussi dans la lutte pour le maintien, puisqu'ils accueillent Mons ce dimanche à Sclessin et qu'ils termineront le championnat à Ostende dans une rencontre qui pourrait s'avérer déterminante à bien des égards. «Tout est encore possible, poursuit Dominique D'Ono- frio. J'ai perçu dans les vestiaires de la déception après ce partage à Bruges. C'est un signe qui ne trompe pas. Tout reste possible dans ce championnat. Mathématiquement, la 2e place est accessible mais nous pourrions aussi terminer à la 4e ou à la 5 e place. Il n'est d'ailleurs pas exclu que les derniers verdicts tombent à l'issue de l'ultime journée de championnat.»

© Les Sports 2005