L'entraîneur lensois pense que son attaquant peut réussir au Standard
SCLESSIN Les négociations entre les dirigeants du Standard et l'attaquant international ivoirien Dagui Bakari sont sur le point d'être finalisée. Hier, Francis Collado, le directeur financier du RC Lens, a déclaré que «Bakari était sollicité et attendu par le Standard. C'est à Dagui de décider maintenant».
Le robuste centre-avant ivoirien, qui avait été placé sous les feux des projecteurs sous la tunique lilloise de l'épopée Halilhodzic, devrait vraisemblablement être le type de joueur que recherche Dominique D'Onofrio. «Un élément qui pourrait apporter davantage de profondeur dans notre jeu», explique le coach liégeois.
Le Lensois a demandé un délai de réflexion de deux jours. Il communiquera sa réponse au retour de Wolfsburg où lui, Dindane et les Sang et Or disputent ce soir leur demi-finale aller de l'Intertoto. Laurent Marly, responsable de la communication de Lens, confirme: «C'est le joueur qui prendra la décision. La direction du club lui a signalé que si son désir était de rejoindre un autre club, le Standard en l'occurrence, elle accepterait de s'asseoir à la table des négociations pour trouver un arrangement sur sa dernière année de contrat.»
Francis Gillot, l'entraîneur des Sang et Or, précise davantage les caractéristiques de ce joueur, né à Paris, qui fêtera ses 31 ans le 6 septembre: «Malgré son gabarit athlétique (NdlR: 1m96 pour 98 kg), Dagui est un joueur assez surprenant. Il ne possède par le même profil que Bangoura que je connais bien. Bakari préfère recevoir un ballon dans les pieds ou dans sa foulée, et sa puissance fait pas mal de dégâts lorsqu'il part dans un raid de 30 à 40 mètres. Avec sa taille, il est évidemment assez efficace dans le jeu aérien, mais ce n'est guère un joueur exclusivement de déviation. Il ne se contente pas de rester positionné dans l'axe du but, il aime aussi bouger sur la largeur.»
Ses statistiques n'ont guère suscité l'euphorie dans le camp des supporters mosans. Diverses blessures agrémenteraient le scepticisme à son égard. «Bakari est au point physiquement, insiste Francis Gillot. Mentalement, il est très bien. L'an passé, il n'a été écarté qu'en raison d'un claquage à la cuisse. Son substitut m'a pleinement satisfait et je ne l'ai plus enlevé. Dagui a réagi en pro. Ici, il a réalisé une grande préparation et est sélectionné pour Wolfsburg.»
Un renfort qui ressemble plus sportivement à Lukunku qu'à Sam-la-Menace. Et Roussel?
Christophe Lonnoy
© Les Sports 2005