Genk - Standard. Almami Moreira aimerait tant se rappeler aux mauvais souvenirs de l'équipe limbourgeoise...
SCLESSIN Almami Moreira, pourquoi retrouvez-vous subitement la parole après un si long silence?
«Je n'avais rien d'intéressant à dire. Je préfère me taire plutôt que de raconter n'importe quoi. Malheureusement, certains en ont profité pour ramener cela à mes états d'âme mais il n'y a rien de plus faux. On a dit que je me taisais parce que je n'étais pas heureux au Standard. C'est pour prouver le contraire que je parle. Ma situation est toujours la même. Je suis toujours sous contrat avec le Standard jusqu'à la fin de la saison. Je me livrerai donc sans compter...»
Dès janvier, vous serez libre de négocier avec n'importe quel club. Ne craignez-vous pas d'être écarté comme ce fut le cas à Boavista?
«C'est, effectivement, une éventualité à laquelle je dois songer. Si la direction du club prend cette décision, je la respecterai. Cela ne m'empêchera pas de travailler à l'entraînement comme je l'ai toujours fait. Cependant, j'espère ne pas en arriver là...»
Y a-t-il une entrevue prévue avec la direction pour évoquer votre avenir?
«Non. Je n'ai pas reçu la moindre proposition. Mais je ne ferme aucune porte et je suis prêt à discuter. La loi dit que je peux discuter avec n'importe quel club à partir du 1er janvier. Cela vaut aussi pour le Standard» (rires) .
Avez-vous facilement trouvé vos marques sur le flanc gauche naguère dévolu à Rapaïc?
«Lors de mon arrivée à Sclessin, j'ai évolué sur les deux flancs avant d'être positionné dans l'axe par Michel Preud'homme quand celui-ci était coach. Je préfère évoluer dans le dos des attaquants mais je dois m'adapter à la situation. Et puis, chaque entraîneur a sa vision. Je ne suis d'ailleurs pas content de mon jeu. Je joue de manière moins instinctive. Serait-ce l'âge qui me pousse à réfléchir plus qu'avant? J'ai besoin de jouer comme un gamin et de bénéficier d'une certaine liberté d'action. Or ce n'est plus le cas. J'ai parfois tendance à rentrer dans l'axe alors que je ne le dois pas puisque Karel Geraerts s'y trouve. Je dois donc bien réfléchir à ne pas mettre l'équilibre de l'équipe en péril.»
Vous êtes sans doute un des seuls Standardmen pour qui le déplacement à Genk ne représente pas forcément un mauvais souvenir...
«Je sais que mes partenaires ont perdu leur qualification en Coupe de l'Uefa là-bas l'an dernier. A cette époque, j'étais à Hambourg. Personnellement, je préfère me rappeler ma dernière prestation à Genk où nous nous étions imposés 1-5 grâce à un tout grand Ali Lukunku...»
Propos recueillis par Frédéric de Biolley
© Les Sports 2005
Sujet: Moreira: «Je suis mécontent de mon jeu» (15/10/2005)