Éric Deflandre aura peut-être bientôt un concurrent direct: l'Américain Ricky Lewis
SCLESSIN Le sommet contre Anderlecht remis, les joueurs du Standard doivent maintenant se reconcentrer sur le match suivant. D'une tout autre envergure, celui-là, puisqu'il s'agit d'accueillir les promus de Roulers.
«Peut-être que cela suscite moins d'engouement mais cela reste un match capital: il y a toujours trois points en jeu», rétorque Éric Deflandre. «Et puis, le stade affichera complet, c'est sold out depuis pas mal de temps. C'est la preuve que tout le monde est derrière l'équipe. Nous, les joueurs, nous sommes en tout cas très motivés.»
«Roulers est capable du meilleur comme du pire»
Malgré un total de matches en D 1 impressionnant, l'arrière droit du Standard n'a jamais affronté Roulers: «Mais je sais que c'est une bonne équipe, capable du meilleur comme du pire. Roulers peut très bien marquer comme encaisser quatre ou cinq buts sur un match. Il faut se méfier des attaquants. Notamment Wagneau Eloi: je l'ai déjà rencontré dans le championnat français, avec Lyon, quand il jouait à Monaco. Ce n'est pas pour rien qu'il est troisième meilleur buteur du championnat: il a le sens du but!»
Le Standard sait donc qu'il doit se méfier des promus. Comme c'était le cas avant Mouscron et le Brussels, avec les résultats que l'on connaît.
«Le Standard se fera encore surprendre, on n'est jamais à l'abri d'un jour sans», prévient Éric Deflandre. «Mais ce n'est pas dû à un manque de motivation ou de concentration. Cela vient tout seul quand on est en tête du championnat.»
«Je n'en veux pas à Gucci»
La détermination d'Éric Deflandre risque tout de même de prendre un coup de fouet. Les Liégeois testent actuellement Ricky Lewis, un arrière droit (et donc concurrent direct) américain proposé au Standard par... Oguchi Onyewu.
«Bien sûr que non je n'en veux pas à Gucci », rigole le Diable Rouge. «À sa place, j'aurais fait pareil. Tant mieux si c'est un renfort pour le Standard. C'est normal, pour un club qui vise le titre, de doubler chaque poste.»
Normal, aussi, de prendre exemple sur le quadruple champion de France, Lyon, au niveau du merchandising: «Ici, le magasin c'est une petite caravane devant le stade, à Lyon, c'est un énorme fan shop très fourni et très diversifié», signale l'ancien Lyonnais. «Les joueurs et les supporters y trouvent leur compte. Comme avec l'OL TV qui filmait tous les entraînements, tous les matches et qui interviewait les joueurs, sans trop nous solliciter. C'est une excellente chose pour les supporters.»
David De Myttenaere
© Les Sports 2005