L'attaquant roumain pourrait bien être l'homme du deuxième tour au Standard
SCLESSIN On l'avait senti durant le stage: Marius Niculae est en forme. Depuis son arrivée à Sclessin, l'attaquant roumain ne s'était jamais montré aussi saillant qu'à Portimão. C'est là qu'on a pu découvrir sa magnifique frappe du gauche. Précise et puissante. Au premier tour, le staff technique avait justifié ses titularisations ou ses montées au jeu à la place, notamment, de Cédric Roussel par ce qu'il montrait aux entraînements. Mais l'ancien joueur du Sporting Lisbonne n'avait jamais répété ses prouesses en match. Il n'avait d'ailleurs marqué qu'un seul but en match officiel, en Coupe, contre l'Olympic Charleroi. La lacune est désormais comblée en championnat: samedi, contre Zulte-Waregem, il a égalisé d'un tir imparable du gauche.
«Ce but me laisse un goût amer car 60 secondes plus tard, Zulte-Waregem a repris l'avance, et cela a coupé les jambes de l'équipe: j'aurais préféré ne pas marquer et prendre les trois points», assure Marius Niculae.
Dix minutes avant de marquer, il était monté au jeu à la place de son ami, Almami Moreira.
«Il m'a souhaité bonne chance. Et cette fois, la réussite était de mon côté. J'avais raté une première occasion, quelques instants plus tôt, car j'avais hésité entre donner une passe à Sergio ou tirer. J'ai finalement shooté du droit... et j'ai croqué mon envoi. Lorsque j'ai reçu le ballon de Kova, j'ai pris le temps de me mettre sur mon bon pied avant de tirer. Je me suis senti libéré: enfin le déclic! C'est toujours le premier le plus difficile à mettre. Marquer, il n'y a rien de mieux pour la confiance d'un attaquant. Je suis allé vers les supporters car j'ai besoin de leurs encouragements. Le public ici est magnifique et joue à merveille son rôle de 12e homme.»
Maintenant qu'il est parti, Marius Niculae pourrait être... la révélation du deuxième tour dans le camp liégeois.
«J'ai toujours dit qu'il fallait me laisser du temps: j'ai raté le stage de préparation en début de saison et je n'ai jamais été à mon meilleur niveau avant la trêve, commente le Roumain. Encore maintenant, j'estime jouer à environ 75% de mes possibilités. Mais je progresse au fil des semaines. Cette fois, j'ai pu profiter du sta- ge hivernal. Maintenant, je veux aider l'équipe à rester en tête jusqu'à la fin du championnat.»
Et, donc, éviter les blessures, ce qu'il a réussi à faire depuis son arrivée en bord de Meuse: «Pour moi, c'est déjà une victoire de ne plus être blessé. Même si mes blessures au Sporting Lisbonne étaient souvent dues à la malchance, je dois dire que le staff médical ici fait du très bon boulot. Je travaille beaucoup individuellement. C'est indispensable, pour moi, vu mes problèmes de genoux. Je crois qu'il en ira ainsi jusqu'à la fin de ma carrière...»
David De Myttenaere
© Les Sports 2006