L'entraîneur liégeois réalise les meilleurs résultats du Standard depuis plus de dix ans
La présence de Dominique D'Onofrio à la tête du Standard a suscité de nombreuses polémiques et en suscite d'ailleurs beaucoup. Les critiques auront-elles raison de lui? Tout porte à le penser si on s'en réfère aux petites réflexions lâchées ci et là par l'entraîneur liégeois. Pourtant, la réalité des chiffres est implacable: depuis 10 ans, le Standard n'a atteint la barre des 60 points qu'à deux reprises. L'année dernière, les Rouches terminaient leur campagne à la troisième place avec 65 unités, tandis que sous l'ère de Michel Preud'homme, les Liégeois terminaient l'exercice 2000-2001 avec le même nombre de points (60) que ce que les Standardmen disposent à l'heure actuelle alors qu'il reste encore cinq matches à disputer. Le Liégeois pourrait donc obtenir le record absolu des points obtenus en championnat sur ces dix dernières années. «Mais tout peut encore arriver, tempère l'entraîneur liégeois. Nous pouvons terminer deuxièmes ou... cinquièmes. Nous venons de réaliser une série de 15 matches sans défaite au cours desquels nous n'avons encaissé que 3 buts. Malgré tout, l'incertitude règne à cinq matches de la fin. Nous ne pouvons pas nous permettre de relâcher notre concentration car les derniers verdicts tomberont, sans doute, lors de la dernière journée.»
Pointés à cinq unités derrière le Sporting d'Anderlecht et avec une avance de trois points sur le Racing Genk, les Liégeois se trouvent entre deux feux. Vers quelle direction doivent-ils regarder? «L'essentiel était de nous imposer face à Mons, remarque l'entraîneur liégeois. Avant ce match, j'avais affirmé aux joueurs qu'il pourrait s'agir d'un tournant du championnat. C'était ce match-là le plus important. Nous l'avons remporté. Je craignais ce match. Durant la semaine, j'avais dû attirer leur attention à deux ou trois reprises afin qu'ils évitent de prendre ce match à la légère. Et, fort heureusement, ils ont réalisé une partie sérieuse. Ce n'est pas un hasard si Cédric Berthelin a signé une bonne prestation. Il a réalisé quatre arrêts fantastiques. Même si nous ne sommes pas parvenus à concrétiser toutes nos occasions, nous avons préservé notre bonne organisation défensive. Il y a six mois, nous aurions perdu, au moins, deux points dans l'aventure. Dimanche, j'ai vu une équipe travailler en bloc durant 90 minutes. On a défendu et attaqué ensemble alors que notre adversaire évoluait avec six ou sept éléments à vocation défensive...»
«Le noyau le plus talentueux»
Dominique D'Onofrio a volontairement évité de parler du match de vendredi face aux Mauves. «Anderlecht dispose de l'équipe la plus talentueuse du pays, glisse-t-il. Mais nous irons au Parc Astrid avec l'ambition d'y réaliser quelque chose...»
Et Dominique D'Onofrio n'aura pas besoin d'employer de grand discours pour transmettre à ses joueurs sa rage de vaincre...
© Les Sports 2005