Eric Gerets réitère son amour pour les Rouches
«Je suis encore sous contrat avec Wolfsburg jusqu'au terme de la saison prochaine. En principe, le retrait de Dominique D'Onofrio ne change donc rien pour moi...»
Au bout du fil, Eric Gerets se ménage des temps de pause. Comme si le sujet l'embarrassait. Comme s'il pesait soigneusement les termes de ses réponses. Comme si l'idée d'une séparation, de commun accord ou un peu suscitée par l'une des deux parties, avait effleuré son esprit. Est-ce sciemment qu'il a glissé l'équivoque en principe dans son premier commentaire?
Coeur rouche toujours ardent, le Lion de Rekem entretient curieusement cette équivoque, lui qui n'a jamais abrégé de sa propre initiative un contrat qu'il avait paraphé:
«Dans mon job, j'ai appris à vivre au jour le jour. Constituer un planning, continuer de bâtir un plan de carrière devient de plus en plus difficile car on l'érige sur du sable. Qui peut dire ce que demain lui réserve?»
Eric Gerets ne le peut pas. Il ne s'autorise plus une projection personnelle dans ce club de Basse-Saxe qu'il s'efforce d'emmener sans plus trop de chaos au terme de sa première saison complète comme entraîneur. Ambitieux, le VfL Wolfsburg s'accommode mal de son glissement vers le ventre mou de la Bundesliga, lui qui a caracolé en tête du classement en début de saison.
«J'avais beau prévenir que notre position au faîte du classement ne reflétait pas la vraie valeur de notre équipe, nous sommes restés leaders huit semaines», rappelle, avec orgueil, le Limbourgeois. Aujourd'hui, cette période faste-là est révolue.
«Nous traversons, effectivement, des hauts et des bas», admet l'entraîneur. L'ambiance, au sein du club, est vite devenue électrique. Des tensions ont opposé certains joueurs cadres à un Eric Gerets qui ne suscite plus l'unanimité et qui s'est retrouvé, à l'une ou l'autre reprise, sur le fil du rasoir. Eric Gerets se plaît-il encore à Wolfsburg? On ne le jurera certainement pas...
«J'ai répété ces derniers temps que je comptais aller au bout de mon contrat. C'est toujours d'actualité (rires). Mais on ne peut pas empêcher les spéculations de courir. Par exemple, certains me poussent vers Mönchengladbach. Je n'ai rien entendu du Borussia.»
Et du Standard? L'ancien arrière droit botte en touche: «Tout le monde sait l'amour que je porte à ce club. J'ai toujours affirmé aussi que j'espérais achever ma carrière à Sclessin. La décision de Dominique me surprend: il a accompli du bon boulot! C'est un bon copain: je vais l'appeler pour qu'il me révèle la vraie raison de son proche départ.»
Dominique D'Onofrio s'est-il retiré un an trop tôt? La réflexion d'Eric Gerets s'en trouve-t-elle perturbée? «Je n'ai pas beaucoup à réfléchir. En principe, j'achèverai mon contrat ici. En principe...»
Un contrat qui n'est assorti d'aucune clause libératoire
source : "DHNet)
Sujet: 27-04-2005 Eric Gerets: «Je vais appeler... Dominique!» 
