13-05-2005 La fête à la maison

Dans sa carrière, Cédric Roussel n'a jamais disputé une rencontre à ce point décisive en fin de saison et veut la vivre dimanche

Voici quelques semaines, vous aviez déclaré que vous attendiez la fin de saison avec impatience. Est-ce encore le cas aujourd'hui?

J'avais effectivement dit cela car, pour la première fois depuis longtemps, j'allais avoir l'occasion de commencer une préparation dés le départ et que je n'allais pas me tracasser quant à mon avenir. C'est toujours ce que je pense.

Mais aussi car vous aviez surtout un rôle de joker et que vous espériez davantage, non?

Oui, aussi. La donne a changé, je vous l'accorde. Depuis trois journées de championnat, je suis entré dans les plans de l'entraîneur pour son onze de base. Ce qui me fait bien entendu plaisir.

D'autant que cela se passe plutôt bien...

Je ne suis pas mécontent en effet. Trois buts en trois rencontres et deux assists, les statistiques ne sont pas mauvaises. Je n'ai pas à me plaindre de ma rentabilité pour le moment.

Et cette association avec Sambegou Bangoura donne également de bons résultats, c'est votre avis?

C'est un bonheur d'évoluer aux côté de Sam en pointe. Quel attaquant! Il a tout et même plus que moi puisque sa pointe de vitesse approche de l'excellence. Pour le reste, nos jeux sont comparables et s'accordent bien. Toutefois, nous avons un autre avantage grâce à toutes nos ressemblances. Avec deux types comme nous, les défenseurs adverses paniquent dans le grand rectangle. Sur les phases arrêtées notamment. Les arrières doutent et ne savent pas toujours lequel marquer à la culotte en attendant les excellents ballons de nos ailiers, Conceiçao et Rapaic. Or, une fraction de seconde permet à l'un de nous d'en profiter. Et lorsque Onyewu monte, c'est encore plus déstabilisant pour eux!

Des atouts qu'il faudra utiliser dimanche contre La Gantoise?

Si le coach nous aligne ensemble, évidemment. A lui de voir. Moi, en tout cas, je suis prêt. J'étais malade en début de semaine mais c'est presque définitivement oublié.

Encore des retrouvailles pour vous?

Exact. Je garde d'ailleurs de très bon souvenirs de mon passage à Gentbrugge. J'en suis parti parce que Coventry me voulait.

Mais pas de pitié ce dimanche?

Dans les vestiaire, croyez-moi, tous les gars sont motivés. Je ressens une force tranquille. Personne ne se croit déjà en vacances et les rumeurs quant aux transferts ne les perturbent pas. Ce serait tellement beau de fêter la qualification européenne devant nos supporters.

Et de vivre une fête à la "Standard"?

En fait, je n'ai jamais eu la chance de vivre un dernier match décisif dans ma carrière. On m'a déjà dit qu'ici, avec ces fans qui méritent tout autant que nous ce bonheur à venir, c'était toujours très chaud! Alors oui, je croise les doights pour que nous débouchions le champagne ce dimanche. Mais il faudra également un coup de pousse de Charleroi à Genk.

L'europe, ce serait également une première pour vous?

J'y ai gouté un tout petit peu en intertoto la saison dernière. Rien à voir avec la coupe UEFA bien sûr. C'est en effet ce qui manque sur ma carte de visite. Mais aussi et surtout, de pouvoir y inscrire que j'ai terminé à la troisième place du championnat. Ce qui constituera le meilleur classement de ma carrière en D1.

Puis, place aux vacances...

Je m'accorde quinze jours en Guadeloupe mais je compte sur Guy Namurois pour qu'il me fasse un plan de travail. Je vais faire plus que m'entretenir pour être d'attaque le 22 juin pour la reprise. Car moi, c'est sûr et certain, je serai encore rouge et blanc la saison prochaine. En revenant à Mons, j'avais un peu le couteau sous la gorge et j'avais su relever le défi. Avec le Standard, le prochain exercice sera encore plus important pour moi.

source : fanatik