Les Rouches devront patienter jusqu'à samedi pour savoir s'ils joueront ou pas en Coupe de l'Uefa
Il y a des traditions que l'on ne peut bafouer. L'envahissement de la pelouse de Sclessin par les supporters à l'occasion de la dernière prestation du Standard à domicile de la saison en est une de celles-là.
Les supporters liégeois ne voulaient pas se priver d'un des rares privilèges qui leur sont encore laissés alors que leurs tribunes sont de plus en plus régentées, parfois en dépit du bon sens.
Mais la fête, dimanche après midi, avait comme un goût d'inachevé. Et pour cause puisque malgré sa très nette victoire, le Standard n'était pas encore fixé sur son sort puisque le Racing Genk, son unique et dernier rival pour la conquête d'une qualification européenne, s'imposait dans le même temps face au Sporting de Charleroi.
Mais avant de connaître les derniers verdicts, les Rouches avaient le devoir de vaincre des Gantois qui ne se présentaient pas en victimes consentantes sur la pelouse de Sclessin. Désireux de se mettre en évidence, les Buffalos manifestèrent parfois de l'agressivité à la limite de la correction à l'image d'un Mamar Mamou- ni principal responsable de la sortie du jeu pour blessure de Philippe Léonard. Les Gantois s'alignaient, en outre, avec une ligne médiane renforcée en la circonstance; laissant le pauvre Nordin Jbari livré à son propre sort.
La tactique mise au point par Georges Leekens a bien failli porter ses fruits puisqu'il aura fallu attendre l'heure de jeu pour voir Cédric Roussel prolonger dans le but un ballon que Dario Smoje avait préalablement dévié. Le dernier rempart gantois, Frédéric Herpoel, s'était déjà remarquablement distingué en repoussant, au prix d'une superbe détente, un tir puissant de Philippe Léonard. Les Standardmen avaient fait le plus dur... grâce de nouveau à Sergio Conceiço qui avait initié l'action. Et comme ce fut le cas à Beveren, Milan Rapaic poursuivit le travail grâce à un maître coup franc sur la barre transversale que Cédric Roussel, véritable targetman, se chargea de prolonger, de la tête, dans les filets gantois (2-0). Sans forcer son talent au-delà de ses propres ressources, le Standard avait assuré l'essentiel. Et Sergio Conceiço paracheva l'oeuvre en se rendant justice en transformant le coup de réparation suite à une faute commise par Smoje sur sa personne (3-0). Le Portugais s'en alla ensuite offrir son brassard de capitaine en saluant les spectateurs comme s'il s'agissait de sa dernière prestation à Sclessin...
«Le Standard sait varier son jeu, remarquait Georges Leekens. Il peut jouer avec des longs ballons dans l'axe et aussi en procédant par les ailes avec des joueurs exceptionnels. Son plus grand danger pourrait être sa trop grande confiance. Le Standard a réalisé un deuxième tour fantastique. Je suis admiratif de la passion qui habite Dominique D'Onofrio. Je crois qu'il va rester au Standard car il y fait du bon boulot...»
Qui sait finalement?
© Les Sports 2005